La formation en Kinésiologie

Adult student watching for a book in the college library

Conseils et Mises en Garde

La kinésiologie connait depuis quelques années un essor sans précédent. En effet, le bien-être prend une place grandissante dans notre quotidien, et l’importance de la santé mentale, notamment au travail, n’a été que soulignée pendant les évènements récents. En parallèle, le grand public se montre de plus en plus intéressé par une nouvelle approche de la santé, notamment par la complémentarité des médecines douces à la médecine traditionnelle. Ces deux facteurs, entre autres, ont mis en lumière de nombreuses pratiques jusqu’à présent trop peu connues, dont la kinésiologie. Face à une demande croissante, les organismes spécialisés se sont multipliés, et il devient alors difficile de différencier les formations.  

Face à la pluralité des formations en kinésiologie, comment choisir celle qui vous conviendrait le mieux ?

 

Quelques conseils pour orienter son choix et éviter les arnaques !

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Prérequis et profil

Il n’y a pas de prérequis particuliers à la formation en kinésiologie. Aucun âge, type ou durée d’étude n’est préconisé pour ce métier.

Cependant, être kinésiologue, c’est exercer un métier de relation d’aide. Il s’agit d’un métier résolument tourné vers l’humain, nécessitant alors une certaine envie d’aider et d’accompagner les autres.

Les qualités d’écoute, de bienveillance, le respect de l’autre, la patience, la tolérance sont des qualités largement appréciées chez un kinésiologue et sont essentielles pour assurer un cadre de confiance et de confidentialité.

 

Attention aux fausses bonnes idées !

Les formations dites « express »

La kinésiologie est une pratique tournée vers l’humain et étudie son comportement sur les plans physiques, émotionnels et énergétiques. Se lancer dans une formation en kinésiologie est un engagement professionnel important, qu’il est nécessaire de considérer avec sérieux afin de mettre en œuvre tous les moyens à disposition pour sa réussite. Ainsi, une formation en kinésiologie ne peut être excessivement accélérée. En effet, la kinésiologie allie connaissances théoriques et compétences pratiques, et la bonne intégration des informations ainsi que des protocoles prend du temps.

Toutes les formations dites « express » qui pourraient avoir tendance à réduire la durée de la formation ou le temps dédié à la pratique ne saurait être reconnues ou promues par la CSK.

Pour intégrer correctement les techniques et protocoles de la kinésiologie, le temps généralement recommandé est d’un an et demi, voire deux ans entre le début de la formation et l’obtention de la certification, représentant un total d’au moins 600 heures de formation. En deçà, il est difficile d’assimiler un socle solide de connaissances et d’intégrer les protocoles pratiques de façon viable.

Les formations en ligne ou à distance

Comme expliqué précédemment, l’apprentissage de la kinésiologie repose à la fois sur un ensemble de connaissances théoriques (exemple : les points d’acupression, les passages des méridiens, la roue des émotions, etc) et sur la capacité à les mettre en pratique.

Lors d’une formation en kinésiologie, les élèves assimilent par observation du formateur et par la répétition des techniques auparavant observées. Lorsqu’il y a plusieurs élèves dans la formation, il est d’ailleurs courant et recommandé qu’ils reproduisent les exercices entre eux, une fois la démonstration du formateur terminée. Entre les différents cours, les élèves sont également incités à réaliser les exercices avec leurs proches afin de s’entraîner, dans le but, à terme, de s’habituer à la manipulation de nouveaux consultants.  Ces moments de pratique sont essentiels à la bonne intégration des protocoles et des exercices de rééquilibrations, et ne peuvent en aucun cas être raccourcis, et encore moins retirés.

Pour ces raisons, la CSK déconseille très fortement toutes les formations de kinésiologie en ligne.

 Dans un monde qui change, et dans un marché du travail présentant de nouveaux défis, il est primordial de s’assurer de la solidité et viabilité de son projet professionnel. Au-delà de l’intérêt personnel, le métier de kinésiologue requiert la capacité à se confronter à des enjeux de taille : entreprenariat, création et entretien d’une réputation, qualité de la pratique et conformité à l’éthique de celle-ci…

Dans cet onglet, vous trouverez tout sur les missions et spécificités du métier de kinésiologue, ainsi que quelques conseils pour démarrer son activité de kinésiologue de façon sereine.

L’installation (statut)

Vous venez d’obtenir votre attestation de réussite professionnelle en kinésiologie. Félicitations !

Si vous souhaitez lancer votre activité de kinésiologue, il est tout d’abord primordial de choisir un statut professionnel afin d’exercer en toute légalité.

À noter qu’il n’existe pas de « bon » ou de « mauvais » statut : plusieurs possibilités s’offrent aux kinésiologues

Voici quelques idées pour aider les kinésiologues à trouver un statut qui leur convient :

Autoentreprise

L’autoentreprise est une option aux nombreux avantages, et elle est le statut le plus apprécié des kinésiologues.

Le succès de ce statut réside dans la liberté dans la gestion de l’activité. L’autoentrepreneur bénéficie de démarches ultra simplifiées (réalisables en ligne) pour la création du statut, pour les déclarations de chiffre d’affaires ainsi que pour le paiement des charges et impôts. De plus, le statut d’autoentrepreneur est cumulable avec d’autres statuts : salariat, retraite…

Bien qu’il s’agisse d’une option du statut juridique de l’Entreprise Individuelle, l’autoentrepreneur, contrairement à l’Entreprise Individuelle, se voit payer charges sociales et impôts mensuellement ou trimestriellement sur son chiffre d’affaires (ce qui a été facturé). Cela signifie que, par exemple, si le kinésiologue décide de ne pas travailler pendant un mois, il ne paiera pas de charges ni d’impôt relatifs à ce mois. Il s’agit donc d’un statut garantissant une grande liberté dans l’activité professionnelle ; il peut être clôturé à tout moment, et est soumis à peu de frais de fonctionnement.

Cependant, il convient de noter que le statut d’autoentrepreneur peut présenter des limites et ne conviendrait donc pas à tout le monde. Notamment, le chiffre d’affaires de l’autoentreprise est plafonné. Aussi, la TVA sur les achats et les frais d’exploitation ne sont pas déductibles.

Le salariat

Bien que cela reste une minorité, certains kinésiologues décident de s’orienter vers le salariat pour leur activité professionnelle. En effet, plusieurs entités peuvent proposer des opportunités d’emploi de kinésiologues, notamment les cliniques ou centres de rééducation, les structures hospitalières…

Le salariat peut présenter plusieurs avantages pour un kinésiologue, comme la régularité des horaires de travail, la certitude d’une rémunération fixe, congés payés…

Le cabinet

Après avoir choisi son statut professionnel se pose la question du lieu d’exercice.

En cabinet, à domicile, chez soi, dans un centre … la décision peut paraître difficile à prendre au premier abord.

Voici quelques éléments à prendre en compte pour choisir un lieu idéal, et quelques conseils pour exercer dans les meilleures conditions !

S’installer en cabinet

S’installer dans un local dédié entièrement à la pratique de la kinésiologie semble être une option idéale pour exercer en toute tranquillité. En effet, un cabinet personnel permet de se créer un cocon, loin de toute distraction, agréable à la fois pour le kinésiologue et pour les personnes qui consultent. Favorisant la pleine concentration, la confidentialité et le calme, un espace tel que le cabinet contribue grandement à l’ambiance sereine nécessaire à une séance de kinésiologie. De plus, différencier son lieu de travail de son domicile peut être un avantage souvent largement apprécié des kinésiologues.

Néanmoins, il convient d’admettre que l’installation en cabinet dépend de la somme possiblement allouée tous les mois dans un loyer ou un prêt. Il est donc important de déterminer en amont un budget mensuel pour le cabinet, ce qui peut également orienter géographiquement les recherches. Aussi, il ne faut pas négliger les frais additionnels liés au local, tels que les meubles (bureau, chaises, éléments de décoration…) et le matériel de kinésiologie (table, affiches…).

Si le cabinet de kinésiologie vous parait être la meilleure option pour votre activité, mais que vous souhaitez un loyer raisonnable, la possibilité de partager son local existe. Soyez cependant vigilant aux types de professions exercées pendant votre absence ou dans les cabinets voisins, afin d’éviter tout risque indomptabilité des pratiques, notamment le bruit. 

Attention aussi aux détails techniques d’accessibilité : vérifiez la présence d’un parking ou la proximité d’un arrêt de moyens de transport, la possibilité d’accès pour les personnes en situation de handicap, etc.

Kinésiologue à domicile : avantages et inconvénients ?

Si le projet de cabinet n’est pas pour vous, une option avantageuse reste le déplacement au domicile des particuliers. En effet, lorsque l’on débute en tant que kinésiologue, il n’est pas évident d’allouer un budget mensuel à un local quand les revenus ne sont pas encore réguliers ou suffisamment élevés. Se déplacer à domicile présente alors plusieurs points positifs, notamment celui de pratiquer dans une zone de confort pour les particuliers. En effet, le domicile est un cadre de confort et de sécurité favorisant la confiance, nécessaire au kinésiologue pour accompagner l’individu vers des schémas positifs et pour l’aider à atteindre ses objectifs. La pratique de la kinésiologie peut se montrer dans ce contexte particulièrement efficace et moins laborieuse que dans un espace complètement étranger et aseptisé. Aussi, travailler à domicile permet de choisir son espace géographique afin de limiter les longs trajets.

Néanmoins, les inconvénients du kinésiologue à domicile sont non négligeables. Entre autres, le budget qui n’est pas dirigé vers un loyer peut rapidement se retrouver dans les frais de déplacement si ceux-ci ne sont pas organisés. Un temps précieux se voit aussi être perdu dans les transports, ce qui peut altérer la ponctualité, et à terme générer fatigue et stress, néfastes pour le kinésiologue et pour la qualité de ses séances.

Travailler de chez soi

Il est tout à fait possible de s’installer comme kinésiologue depuis son propre domicile.

Quand la taille et la configuration de votre habitation le permettent, il s’agit en effet d’une option aux multiples avantages : pas de frais de transport ni de loyer, pas de temps perdu en déplacement, proximité de sa famille, grande liberté pour personnaliser l’espace dédié au travail…

Toutefois, cela nécessite une certaine organisation, et parfois une autorisation particulière si vous êtes locataire ou habitez en copropriété. Aussi, travailler de chez soi requiert de pouvoir consacrer une pièce entière à la kinésiologie, afin d’assurer un cadre calme et confidentiel. Les bruits ou activités du quotidien doivent être également éloignés ou atténués dans la mesure du possible : la présence des membres de la famille à proximité, odeurs de cuisine, éléments de décoration trop personnels ou animaux de compagnie pourrait grandement perturber le déroulement d’une séance, même involontairement. Oubliez alors le salon ou la salle à manger si ces pièces sont habituellement utilisées pendant vos séances !

Le métier au quotidien

Éthique et déontologie

Si le métier de kinésiologue n’est pas réglementé par l’État, une certaine éthique régit la pratique et s’impose aux professionnels en exercice.

La conduite du kinésiologue

Le métier de kinésiologue impose une ligne de conduite précise face aux personnes faisant appel à ses services. La déontologie propre au métier de kinésiologue indique une attitude à prendre ainsi que des valeurs à respecter lorsque le kinésiologue exerce la kinésiologie.

Plus particulièrement, le kinésiologue doit faire preuve de nombreuses qualités, telles que : l’écoute, la tolérance, la maîtrise de ses propres émotions et réactions, la patience, le respect de la personne, de ses croyances, de ses choix, de son intimité morale et physique. Ces valeurs sont applicables quel que soit l’âge, le genre, l’origine, l’orientation sexuelle ou le statut social de la personne qui consulte.

Des limites à ne pas franchir

En plus de témoigner d’un comportement fidèle à la déontologie du kinésiologue, le kinésiologue doit faire preuve d’humilité sur sa pratique et en ce qui concerne le domaine médical. Le kinésiologue n’est pas un médecin. Il ne peut en aucun cas prétendre donner son avis sur une problématique qui relèverait du champ médical, telle qu’une infection, une forte douleur, un traumatisme, une lésion, une maladie, etc. Il ne peut ni établir de diagnostic médical, ni prescrire de traitement ou régime alimentaire particulier, ni influencer à la prise ou l’arrêt d’un traitement, médicamenteux ou non. Lorsque le kinésiologue observe un cas qui ne relève pas de ses capacités, il a le devoir moral de renvoyer vers une autorité compétente et habilitée.