La kinésiologie, également appelée « mécanique du mouvement », est une méthode de soins alternatifs encore assez méconnue en France. D’un point de vue étymologique, « kinesis » se rapporte au mouvement tandis que « logie » renvoie à l’étude ou à la science. Cette dénomination peut prêter à confusion, car, malgré son appellation, la kinésiologie n’a pas une reconnaissance officielle en France et ne se fonde pas sur une base scientifiquement établie. Mais que signifie réellement cette « mécanique du mouvement » ? Explorons cette notion à travers trois éléments essentiels.
Décrypter le mouvement humain
Que ce soit un simple hochement de tête, le fait de lever un bras, de marcher ou de réaliser une chorégraphie, la manière dont le corps humain bouge a toujours intrigué les scientifiques. Avec ses 600 muscles, ses 570 tendons, ses 360 articulations, un réseau nerveux élaboré et un cerveau encore mystérieux, déchiffrer les rouages du mouvement humain n’a jamais été une mince affaire pour les experts et les chercheurs.
Ils ont ainsi distingué les mouvements réflexes des mouvements intentionnels. Tandis que les premiers sont directement orchestrés par la moelle épinière, les mouvements intentionnels dépendent principalement des directives du cortex moteur.
Cette zone du cerveau, située dans le lobe frontal, est répartie entre les deux hémisphères. La partie droite gouverne les membres de gauche et vice-versa. Selon les recherches du neurochirurgien Wilder Penfield, chaque muscle correspond à une zone spécifique du cerveau, lui permettant d’établir une cartographie détaillée.
Analyse d’un mouvement
Initialement, le lobe frontal définit les actions à effectuer et les transmet au cortex moteur. Cette région stimule alors l’initiative du mouvement en collaboration avec d’autres structures cérébrales (thalamus, ganglions de la base, cervelet…).
Le cortex moteur active ensuite certains neurones pour mettre en mouvement le ou les muscles nécessaires. Le neurone étend son action à la moelle épinière par l’intermédiaire de son long axone. L’information nerveuse est ensuite relayée à un neurone moteur qui transmet le signal aux muscles via le nerf rachidien et les synapses neuromusculaires. Les fibres musculaires exécutent l’instruction reçue, donnant lieu au mouvement souhaité.
En quoi consiste la mécanique du mouvement ?
Familièrement désignée sous le terme de « kinésiologie », cette « mécanique du mouvement » a vu le jour grâce au Dr George Goodheart. Il a observé que lors de perturbations émotionnelles ou de stress, le tonus musculaire se détériore, ce qui peut nuire à l’équilibre de l’individu.
Le Dr Goodheart s’est basé sur les recherches du Dr Chapman, ostéopathe spécialiste du drainage lymphatique, ainsi que sur les études du chiropracteur Dr Benett, en particulier ses découvertes sur les points réflexes.
Le Dr Goodheart a ensuite consolidé les principes fondamentaux de la mécanique du mouvement. Il a intégré des éléments de la « médecine chinoise traditionnelle », d’ostéopathie, de chiropractie, d’acupuncture, etc., pour concevoir une méthode globale favorisant la régulation des énergies de l’individu.
Dans les années 1970, le Dr John Thie s’emploie à démocratiser cette mécanique du mouvement, notamment en élaborant le Test musculaire et la méthode Touch For Health (TFH).
La théorie sous-jacente à cette approche est que les stress, traumatismes émotionnels et diverses anxiétés ont un impact significatif sur notre corps. En d’autres termes, notre corps reflète nos émotions, ce qui permet de déceler certains déséquilibres par le biais de tests musculaires.
La mécanique du mouvement et ses implications pour notre bien-être
Les méthodes kinésiologiques reposent essentiellement sur une approche humaine et holistique du corps et de l’esprit.
Les praticiens de cette mécanique du mouvement combinent leur compréhension de l’être humain, de sa physiologie, des neurosciences et leur maîtrise de diverses techniques d’équilibrage pour conduire chaque individu vers une harmonie retrouvée.
Lorsque quelqu’un subit des stress répétés et cumule les chocs émotionnels, cela crée des tensions que le corps mémorise.
La compétence du kinésiologue réside dans sa capacité à identifier la source de ces déséquilibres et à restaurer la circulation énergétique, permettant ainsi à l’individu de retrouver sa plénitude et un sentiment de bien-être accru.
Nous avons tous été confrontés à des obstacles entravant notre progression. Grâce à une démarche combinant psychologie, physique et énergie, il est envisageable de surmonter ces barrières et de s’épanouir, que ce soit sur les plans physique, social, émotionnel ou intellectuel.
L’appellation « mécanique du mouvement » peut être trompeuse quant à la véritable essence de la kinésiologie. Il est essentiel de noter que la kinésiologie n’est pas une science et ne s’ancre pas dans une base scientifique reconnue.
À noter : le kinésiologue ne pose aucun diagnostic, ne propose aucun traitement, pronostic ou prescription médicale, ne recommande aucun régime et n’incite jamais à stopper un traitement médical en cours.